Mises en garde d'un consommateur avisé

Dans cet espace vous aurez des pistes pour vous comporter en consommateur avisé.

mercredi, mars 30, 2005

Qu'est ce qui peut bien se passer dans la tête d'un douanier ?


Lundi passé, de retour de Tchéquie à l'aéroport de Genève j'arrive au contrôle des passeports.

"Bonjour !" lui dis-je en tendant mon passeport.

Le douanier derrière le guichet me demande d'où je viens. "Bordel ! me suis-je dit dans ma tête, de quoi je me mêle ? On n'a pas le droit de voyager où on veut non ?". Je lui réponds poliment: "Euh euh, Prague."


Il a pris mon passeport, l'a examiné derrière son guichet, l'a tourné, retourné et tripoté dans tous les sens. Son comportement est tellement inattendu qu'il a suscité l'attention de son collègue d'à côté. Ce dernier lui jetait un coup d'œil de temps à autre entre deux contrôles.

Cette manie a duré grosso modo 5 minutes. Cinq minutes pour contrôler un passeport flambant neuf, l'avant-dernier modèle contenant des codes barres permettant la reconnaissance des caractères et tout le tralala, c'est quand même exagéré je trouve.

Mais qu'est-ce qu'il a donc mon nouveau passeport ? Avec l'ancien que j'avais, je n'avais aucun problème. Ma carte d'identité encore moins.

Comme quoi, comme les voies du Seigneur, la réaction des douaniers est impénétrable !

Heureusement que ce n'est qu'un contrôle de passeport. Si c'est un contrôle à la sortie, et qui porte sur la marchandise, vous vous rendez bien compte que les conséquences sont encore pires.

Bon c'est pas grave, je prends le mal en patience cette fois ci, en me disant que c'est un contrôle de faciès, le pauvre douanier trouvant ma bouille pas à son goût. J'ai repris mon passeport sans lui dire au revoir ni l'avoir regardé dans les yeux et je me suis tiré.

Il y a plein de douaniers sympathiques, et celui là je peux dire que c'est le dernier des cons.


Une autre anecdote

Tenez, encore une !

La fois précédente que je m'étais fais emmerdé par un autre douanier, ce fût à la douane de Vallard. Même scénario, mais avec ma voiture et un copain à bord.

"D'où venez vous ? etc…"

Brève fouille du coffre sans conséquence. RAS jusque là. Une fois finie son inspection, il me fait signe de partir.

C'est à ce moment que je lui ai poliment demandé: "pourquoi vous m'aviez demandé d'où je viens ?"

Savez vous comment il m'a répondu ?

"Qui est le chef ici ?"

"Bizarre comme question" me suis-je dit. Puis à défaut de sortir le nom d'un conseiller fédéral, je réponds timidement: "Le conseil fédéral".

Il me dit: "non, le chef ici c'est moi". Vraiment j'en suis exténué.

Authentique !

En fait, une fois en vacances à Hong Kong, il a été chicané par des douaniers chinois. Et depuis il emmerde tous les asiatiques.

Je lui ai dit: "vous savez, moi je ne voyage pas dans ces pays, et c'est pour ça que je vis en Suisse". Sur ce il me répond: "vous avez de la chance".

Petite échange de tout ce qu'il y a de plus courtois mais qui en dit long sur le fond. Là c'est sûrement un contrôle de faciès: ma tronche ainsi que le look chic de ma voiture portant une marque de luxe ne doivent pas lui plaire.

Cette fois encore je dois avouer que je m'en suis bien tirer sans y laisser mes plumes.

Devant ces abus de pouvoirs (je dirai plutôt ces manifestations exagérées de l'autorité des pouvoirs publiques), il faut se montrer patient, très très patient, surtout ne pas déraper. Tout excès se termine forcément par une situation qui tournera en notre défaveur.

Une fois sortie de la juridiction du fonctionnaire, on peut réagir comme on veut: petite lettre de réclamation à la hiérarchie bernoise (pas à Genève, plus ça arrose et mieux c'est), aux médias, etc … Même si votre démarche n'aboutira pas, au moins c'est thérapeuthique.

A bon entendeur, salut !

Libellés :