Les ramoneurs

Une particularité à Genève est que le ramonage des installations de production de chaleur est obligatoire au moins une fois par année.

Les personnes qui habitent un immeuble ne verront rien car c'est la Régie qui s'en occupe. Par contre quand vous logez dans une villa vous avez affaire directement avec cette corporation.

Il y a deux mois, il a déjà passé chez moi pour sa tournée régulière de ramonage.

Et puis, cette semaine, j'ai de nouveau reçu un avis de la même entreprise de ramonage. Cette fois ci il s'agit d'un contrôle spécifique des émanations de fumées.

J'ai téléphoné pour prendre rendez-vous en demandant pourquoi ils ne peuvent regrouper les deux contrôles.

"Ce sont des contrôles différents", m'a-t-on répondu.

Mais pour qui nous prend-on ?

La loi genevoise impose l'obligation de soumettre nos cheminées à des contrôles annuels (cf. art. 1, 2, 3 et 16 de la loi du 17.12.81 sur le ramonage et les contrôles spécifiques sur les émanations de fumées).

Mais pourquoi séparer les contrôles et faire payer les gens deux fois le déplacement ? Les ramoneurs appliquent-ils à la lettre la théorie de la taylorisation du travail ?

Parce qu'ils ont le monopole que les ramoneurs peuvent se permettent de faire les choses à leur guise ? Pouvons nous parler du rackettage organisé ?

Mon voisin me raconte même que la ramoneuse, ne le trouvant pas chez lui lors de son premier passage, s'était représentée chez lui une deuxième fois, sans rendez-vous, à l'heure du déjeuner ! Fâché, il l'a carrément congédié !!!

A l'heure où les administrations publiques subissent des audits en ordre de leur organisation, ainsi que des coupes d'effectifs, est ce normal d'avoir un comportement anti-économique ?

Comme quoi une cheminée, au lieu de réchauffer nos coeurs risque de devenir un sujet de discorde. Mais l'histoire ne nous dit toujours pas pourquoi une même entreprise de ramonage envoie des gens différents faire deux tournées au lieu de leur demander à ses collaborateurs de faire deux services en une seule tournée.

N'empêche que la ramoneuse ne s'était pas présentée à son rendez-vous de vendredi chez moi. A cause de la première neige ?